Kagame prévoit-il d’attaquer le Rwanda et attribuer les attaques aux FDLR-FOCA ?

Cet article publié sur www.afroamerica.net ce 11 décembre 2021 semble insinuer que Kagame prévoit de passer en RDC, attaque le Rwanda et faire croire à la communauté internationale que ce sont les attaques des FDLR- FDLR-FOCA. Ici il est important de rappeler que fin décembre 2019 James Kabarebe a affirmé que la RDF avait anéanti tous les groupes armés rwandais rebelles dans l’Est du Congo. Comme le dit cet article, les attaques que le Rwanda est en train de planifier auront pour objectif de déstabiliser les attaques de l’Ouganda contre les ADF. Kisangani bis repetita ?

RDC-Ouganda-Rwanda : Comme les forces de défense ougandaises, le gouvernement rwandais envoie des troupes dans l’est de la RDC, ce qui complique les opérations militaires contre les ADF.

Le 30 novembre 2021, les Forces de défense ougandaises (UDF) ont lancé des attaques à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et ont effectué des frappes aériennes contre les positions des Forces de défense alliées (ADF), dans le cadre d’une opération conjointe avec les forces armées de la RDC (FARDC). L’UDF a ensuite déployé ses troupes dans diverses régions de l’est de la RDC. Le déploiement des forces ougandaises a fait suite à des attaques terroristes survenues le mardi 16 novembre 2021 à Kampala, en Ouganda. Entre-temps, selon des sources d’AfroAmerica Network proches de l’UDF et des Forces de défense rwandaises (RDF), les opérations conjointes se heurtent à un obstacle sérieux et inattendu : Les RDF ont commencé à déployer furtivement des troupes dans l’Est de la RDC, en envoyant secrètement de petits pelotons de forces spéciales dans les territoires et les villes du Nord-Kivu. Selon les sources, le risque existe de voir se répéter les incidents sanglants de Kisangani de 1999-2000 entre l’UDF et les RDF, au cours desquels des dizaines de milliers de civils innocents ont été massacrés.

En 1999 et 2000, les forces de défense ougandaises et rwandaises ont envahi la RDC, chacune soutenant une faction différente des rebelles congolais du RCD, cherchant à renverser Laurent Kabila, le président de l’époque. Puis, dans la ville congolaise de Kisangani, les troupes rwandaises RDF ont combattu et presque décimé les troupes ougandaises UDF, en mai 2000. Des dizaines de milliers de civils congolais innocents et de réfugiés rwandais ont été massacrés.  L’UDF et les RDF ont été accusés de piller les vastes ressources naturelles de la RD Congo, notamment les minerais, le café, le bois et le bétail, et de commettre de nombreuses violations des droits de l’homme et des crimes de guerre.

Le mardi 16 novembre 2021, à Kampala, en Ouganda, trois kamikazes ont attaqué le parlement et des bases militaires, faisant trois morts et 33 blessés, pour la plupart des civils. Le gouvernement ougandais a accusé le « Front démocratique allié » (ADF), un groupe d’opposition islamiste basé en République démocratique du Congo, qui lutte, entre autres, contre le gouvernement du dictateur ougandais Yoweri Museveni, d’être à l’origine de ces attaques. Les actions de l’ADF ont été qualifiées de terrorisme, et le groupe ADF a été étiqueté comme groupe terroriste par des organisations internationales et certains pays.

Pendant ce temps, au sein de la structure de l’UPDF et dans d’autres sources, il y avait de sérieuses allégations troublantes concernant les liens entre les Forces de Défense Rwandaises actuelles et les ADF (voir ici : Monde-Afrique : L’Afrique au centre de l’actualité, la première femme noire présidente des États-Unis, la fin des sanctions américaines contre le Burundi, la guerre civile en Éthiopie, le terrorisme en Ouganda et au Rwanda, et les kleptocrates en RDC). Ainsi, lorsque les allégations ont été rendues publiques, le gouvernement rwandais a commencé à planifier une action immédiate pour s’assurer qu’il n’est pas isolé et qu’il n’est pas ciblé, après les opérations contre les ADF.

Après les attaques terroristes en Ouganda, les dirigeants des forces de défense ougandaises (UDF) et des forces gouvernementales congolaises (FARDC) ainsi que les ministres de la défense des deux pays se sont rencontrés à Bunia, dans la province d’Ituri, pour s’aligner sur la manière de mieux travailler à « l’harmonisation des opérations militaires dans le cadre de la mise en commun des forces ». La mission de maintien de la paix des Nations unies (MONUSCO), qui opère en RDC depuis plus de 20 ans, a été exclue.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement rwandais présente un obstacle aux opérations militaires prévues en RDC contre les milices et les groupes rebelles. En 2019, des opérations militaires ont été prévues dans l’Est de la RDC contre les milices et les troupes rebelles étrangères. Après une réunion qui s’est tenue à Goma les 13 et 14 septembre 2019, les chefs militaires de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi ont convenu de mener des opérations militaires dans l’est de la RDC au cours des mois de novembre et décembre 2019 (voir AfroAmerica Network : Opérations militaires prévues dans l’est de la RDC : La feuille de route du RUD-Urunana et du RPR 2008 à Kisangani fait échouer l’accord). La réunion prévue à Goma les 24 et 25 octobre 2019 devait permettre de finaliser le plan des opérations. La réunion se déroulait comme prévu, jusqu’à ce que deux documents soient distribués aux participants à la réunion.

Une lutte d’influence entre deux hommes qui n’a pas fini de verser le sang des innocents.

Les documents, connus sous le nom de Feuille de Route de Kisangani ( comme indiqué ici, Conclusions des Travaux de la Commission Technique de la Conférence de Kisangani et ici Processus de Kisangani : Feuille de Route Sur Le Désarmement RUD et RPR), étaient le résultat d’intenses négociations tenues à Rome entre le gouvernement de la RDC et le groupe d’organisations politiques rwandaises, le Congrès National Démocratique, qui comprend le Rassemblement pour l’Unité et la Démocratie (RUD-Urunana) et le Rassemblement du Peuple Rwandais (RPR – Inkeragutabara).

Cette fois-ci, les choses semblent différentes :  Selon les sources d’AfroAmerica Network proches du RDF, le gouvernement rwandais, mieux préparé, prévoit d’utiliser des stratagèmes plus élaborés. Tout d’abord, dans les médias proches du gouvernement rwandais et des renseignements militaires, il a été rapporté que les rebelles rwandais basés en RDC prévoient de lancer des attaques au Rwanda, prétendument sur la base de récentes réunions de commandants de ces rebelles, en particulier les FDLR-FOCA, auxquelles des informateurs des renseignements militaires rwandais ont assisté.

Les forces de défense rwandaises (RDF) déploient lentement des pelotons de forces spéciales dans les territoires et villes de l’Est de la RDC.

Selon des sources proches de l’UDF et de l’UPDF, de petites escouades des forces spéciales rwandaises ont commencé à entrer dans l’Est de la RDC. Dans un premier temps, ils mèneront des raids à travers la frontière rwandaise depuis la RDC. Les attaques seront imputées aux FDLR-FOCA, au RUD-Urunana et au RPR-Inkeragutabara. Ensuite, un grand nombre de forces traverseront la frontière du Rwanda, prétendant riposter et poursuivre les attaquants à partir de la RDC. L’accent initial sera mis sur le territoire de Rutshuru, en particulier à Rumangabo, Masisi, Bunagana et Nyamilima. La phase suivante consistera à aller plus au nord dans le territoire de Lubero, notamment à Kanyabayonga, Lubero et Butembo, puis à traverser le territoire de Beni.

Une fois que les pelotons déployés auront atteint les territoires de Lubero et de Beni, les sources ont déclaré que les forces de défense rwandaises prévoient d’attaquer les forces de défense ougandaises et d’accuser les ADF de ces attaques.

AfroAmerica Network continuera à suivre et à mettre à jour les informations au fur et à mesure que les détails arrivent.

Par AfroAmerica Network

Il est temps que la communauté internationale, après avoir échoué à prévenir le génocide au Rwanda en 1994, après avoir échoué à ce que le #NeverAgain, qu’elle clame année après année, soit une réalité au Rwanda, celle qui ferme les yeux sur les violations des droits de l’Homme que le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame commet sur le peuple rwandais depuis 1994, lui rappelle que « C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur (le FPR) utilise la violence, l’opprimé (le peuple rwandais) n’a pas d’autres choix que de répondre par la violence. »  Nelson Mandela.

Quant à la question Kagame peut-il vraiment attaquer son propre pays ? Il a été capable d’envoyer des techniciens au sein des Interahamwe pour participer au génocide ! lui et son parti n’ont pas de limites lorsqu’il s’agit de d’accéder ou rester au pouvoir !

Traduit et adapté par Alice Mutikeys.

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