Rwanda : l’aberration ce sont les opposant au FPR qui croient encore eux négociations

Un post que nous avons lu pour vous sur Facebook sur le mur de Claude Gatebuke.

« La folie, c’est faire tout le temps la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! » Albert Einstein

Si vous ne savez pas ce qu’est la folie dans la vie réelle et dans une situation où elle a un impact sur des millions de personnes, prenez le cas du Rwanda. La folie se trouve dans les différents accords et négociations entre le Front patriotique rwandais (FPR), actuellement au pouvoir au Rwanda et dirigé par Paul Kagame, et ses opposants (l’ancien gouvernement, les anciens partis et membres de l’opposition).

Aujourd’hui, cette folie est pratiquée par les opposants actuels du FPR qui veulent convaincre les Rwandais que la négociation avec le FPR par les politiciens va produire une solution. Il est surprenant de penser qu’une organisation criminelle, dès ses débuts, négocie pour mettre fin à ses crimes, alors que ses antécédents montrent le contraire. Les politiciens qui avancent cette absurdité préparent le peuple à être sacrifié en masse une fois de plus.

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Pour éviter que quiconque ne se laisse berner par une telle absurdité, permettez-moi de vous faire part d’un certain nombre d’accords négociés que le FPR a violés avant d’aller tuer des milliers de personnes. Le nombre de morts depuis ces accords dépasse les huit millions de vies innocentes au Rwanda et au Congo (plus de victimes que celles du coronavirus dans le monde). Voici les accords en question :

  1. Accord du gouvernement rwandais et d’autres entités pour un retour pacifique et volontaire des réfugiés en août 1990. Le FPR, dont la revendication majeure et centrale était le retour des réfugiés, a alors attaqué le Rwanda le 1.1.1990, moins de deux mois après l’accord. (VOIR l’image et le paragraphe surligné tirés du livre : Réfugiés et lutte armée de Gichaoua, page 24.

2. « Chronologiquement, des cessez-le-feu ont été signés et renouvelés après des violations consécutives : le 26 octobre 1990 (Gbadolite, Zaïre) après une diplomatie belge active ; le 20 novembre 1990 (Goma, Zaïre) confirmant et prolongeant l’accord de Gbadolite ; mi-février 1991 (Dar-es-Salaam, Tanzanie) ; et le 29 mars 1991 (Nsele, Zaïre). Ce dernier cessez-le-feu a été amendé deux fois : le 16 septembre 1991 à Gbadolite lors d’une réunion de l’OUA et le 13 juillet 1992 à Arusha. Ce dernier amendement a conduit à la création d’une zone dite de sécurité entre le territoire tenu par le FPR et le reste du Rwanda. » (https://www.oecd.org/derec/unitedstates/50189653.pdf)

3. Les principaux partis d’opposition (MDR, PSD et PL) opérant au Rwanda en 1992 ont convenu avec le FPR de former un front commun. (https://www.amazon.com/Soldiers-Rescue…/dp/9264149171). Avant le génocide, le FPR a commencé à assassiner des membres de ces partis, y compris des membres éminents comme Félicien Gatabazi et Emmanuel Gapyisi.

4. Le gouvernement du Rwanda et ses opposants ont signé en 1993 l’accord de paix d’Arusha pour mettre fin à la guerre civile au Rwanda. Le FPR a violé l’accord en faisant entrer clandestinement des armes et des soldats à Kigali, au-delà des 600 soldats prévus à Arusha. L’une des violations les plus marquantes a été l’assassinat par le FPR de deux présidents, Habyarimana du Rwanda et Ntaryamira du Burundi. Par cet acte, le FPR a non seulement violé l’accord de paix d’Arusha, mais il a également déclenché le génocide et relancé la guerre. Le Rwanda n’a plus jamais été le même depuis. Plus d’un million de personnes ont été tuées dans le génocide et la guerre qui ont suivi.

Le FPR est une organisation criminelle depuis ses débuts

Après avoir gagné la guerre, le FPR a procédé à la destruction des partis qu’ils avaient précédemment acceptés de former un front commun (MDR, PSD et PL). Ceux qui subsistent n’existent plus que sur le papier.

Avec ce record de violation des accords de paix, des accords de travail, des accords de cessez-le-feu, la mise à mort de ses alliés, la violation d’autres accords encore et encore, il y a encore des politiciens rwandais qui pensent que négocier avec le FPR est viable. Il a été prouvé qu’il s’agissait au mieux d’une illusion. Le changement ne viendra pas d’un accord entre politiciens. Le peuple doit être le premier concerné. Il existe des voies de changement axées sur le peuple qui garantissent que les populations seront incluses dans la solution. Négocier avec le FPR n’apportera pas de solution durable.

Si vous avez cru aux mensonges originaux du FPR, vous avez eu tout le temps de CHOISIR la vérité. Si vous avez été trompé par le FPR une fois, deux fois, une infinité de fois, il est temps de fermer la porte aux mensonges. Il est également temps de sortir des illusions.

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Le FPR est une organisation criminelle depuis ses débuts et a montré qu’on ne pouvait pas négocier avec elle. Il faut donc trouver une solution basée sur le peuple et les masses pour vaincre le FPR tel qu’il est actuellement constitué. Cela demandera du travail, mais cela sera fait malgré la folie qui règne autour. La vérité et la justice prévaudront grâce au travail des populations.

Claude Gatebuke

A propos de l’auteur :

Claude Gatebuke est un activiste des droits de l’Homme basé aux Etats-Unis et peut être suivi sur twitter @shinani1.

Traduit et adapté par Alice Mutikeys

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