C’est l’histoire d’un peuple qui avait été meurtri,
Un peuple qui avait produit une jeunesse dorée.
Une jeunesse qui n’avait rien à envier à celle d’Ibiza ou celle de Miami.Une jeunesse qui en cachait une autre. Cette autre jeunesse qui n’avait plus le droit d’être insouciante. Cette autre jeunesse abandonnée à son sort. Cette jeunesse dont quelques images me font pleurer.
Cette jeunesse transformée en chair à canon.Leur visage est celui d’un bébé,
Ils manient des armes plus grandes que leur taille, Ils manient les armes plus lourdes que leur poids.
Adultes avant l’âge, Leurs armes ont l’air de les avoir donné un sourire au visage ou un sentiment d’espoir.
Mon Dieu, as tu abandonné définitivement le Rwanda?
A leur âge ils devraient être insouciants. Avoir des rêves qui les dépassent. Faire tout pour s’opposer à leurs parents. A leur âge on rêvé de révolutionner le monde, de faire mieux que ses parents, d’ explorer le monde. A leur âge ils sont devenus de la chair à canon.
Le Rwanda va bien, il y a des buildings partout, les rues sont propres mais les ventres sont affamés.
« C’est de leur faute, ils n’avaient qu’à faire des bonnes études ou bien naître ». Cette autre jeunesse est-elle bien comprise? Ne croit-elle pas que les armes sont la meilleure alternative à leur sort? Ils sont tous nés dans les années 2000, qu’est ce que le Rwanda leur a offert?Un petit retour en 1994. Une photo d’un « bourreau » selon une partie des Rwandais. (Je ne sais même pas si ce que l’on prétend que cet enfant a fait est vraiment réel, dans la mesure que cela peut être une photo sortie de son contexte).
La deuxième photo est un enfant présenté en héros. (Là encore on peut se poser la question d’utilisation des enfants comme des chairs à canon avant des les ériger en héros).
Je poste ces photos pour dire à mes compatriotes que sur les deux photos je ne vois que des victimes. En 2019 Allah n’est vraiment pas obligé d’aider nos enfants soldats en 2019. La question que je me pose est que faire pour ces enfants quand on n’a pas pu empêcher qu’ils se résolvent à prendre les armes?
Marie, en parlant des enfants soldats du Sri Lanka :
C’est une petite histoire que je raconterai
C’est une petite histoire que l’on souhaite cacher
C’est une petite histoire qui ennuie les plus grands
C’est une petite histoire, pas si petite pourtant
Dans un pays au loin
Que l’on voudrait lointain
L’enfance ne vit plus
A cause d’esprits tordus
Cette vie pas vraiment dorée
Que personne n’ose contester
Est celle des enfants soldats
Pourtant pas plus soldats que moi
Enfants pris dans la rue
Enfants pris au hasard
Enfants pris l’air hagard
Enfants dès lors perdus
Enlevés pour faire la guerre
Parfois même contre son frère
Arrachés à leur parcours
Au bénéfice de deux cours
Plus aucune raison de ne pas savoir
Ce qui se passe au quotidien là-bas
Ouvrez vos oreilles et vos yeux pour voir
Là où l’enfant grandit sans avoir le choix
Là où il perd ses droits, sa liberté
Là où il n’est plus qu’une machine à tuer
Si l’enfant grandit avec une arme
A quoi bon discourir longuement
La terre ne tourne plus, paix à notre âme
Car après tout, le monde c’est l’enfant
Ce pays lointain porte un autre nom : le Rwanda.
Alice Mutikeys