La discrète tristesse

Elle arrive sans prévenir, elle me frappe et provoque au fond de moi une sensation de douleur.
Elle est immense, si soudaine que rien ne peut la faire partir. J’écoute en vain une chanson triste, mon cœur est au bord du déchirement et elle finit par faire couler une larme sur ma joue.
Je m’assois au milieu de la foule en attendant mon tour. Les numéros défilent, l’attente me paraît interminable. J’observe autour de moi : cette femme enceinte a un visage très fatiguée, cette dame âgée semble s’être égarée et moi je suis là le regard perdu dans le vide.
On dit que le temps guérit de tout, mais pour l’instant je me sens vidée de toute énergie.
Je prends mon courage à deux mains, je chausse mes chaussures de sports, à moi la route.
Je cours, je cours, je fatigue mon corps, je fatigue mes muscles . Le cœur n’est-il pas un muscle? J’espère qu’une fois fatigué il ne ressentira plus rien. Les kilomètres défilent, Je suis essoufflée mais ne ressens plus que la fatigue. Un début d’espoir?
Une douche rapide, un bon repas, un bon livre et je m’en irai dans les bras de Morphée. Cette idée ramener un petit sourire sur mon visage, un petit instant je rêvasse de ce monde où tout est possible….

Alice Mutikeys

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